À ce jour, le Partenariat de Ouagadougou a tenu cinq réunions annuelles. Chacune d’elles a marqué un tournant décisif pour la promotion de la Planification Familiale dans les pays membres.
Après celle de Décembre 2012 à Dakar, la deuxième Réunion Annuelle (RA) a eu lieu le 11 Novembre 2013 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Cette réunion dans la capitale éthiopienne était axée sur les principaux défis qui attendaient le PO et comment assurer une bonne coordination aussi bien interne qu’externe. Les objectifs de la rencontre d’Addis-Abeba étaient de présenter les progrès et défis du Partenariat, d’échanger sur les activités à haut impact permettant d’accélérer la mise en œuvre des plans d’action. Mais aussi, de présenter les opportunités pour une meilleure sécurisation des produits, de discuter des stratégies de mobilisation des ressources et enfin d’identifier les actions nécessaires pour le renforcement du Partenariat. C’était aussi l’occasion d’établir les bonnes pratiques à suivre. Il en est ressorti que la délégation des tâches était primordiale afin d’optimiser les rôles des personnels de santé. Mais également de renforcer le partenariat Société Civile/ Gouvernement, à cause du rôle important de la Société Civile pour le repositionnement de la Planification Familiale dans les pays du PO.
L’une des préoccupations majeures du PO évoquée à Addis-Abeba, était la mise en place d’initiatives afin de garantir la sécurisation et l’approvisionnement régulier en produits contraceptifs pour éviter les ruptures de stock. A l’issue de la RA d’Addis-Abeba, les participants ont formulé des recommandations en direction des différentes parties prenantes du PO pour une meilleure coordination et pour des plans d’action.
La Conférence Internationale sur la PF qui a suivi la réunion annuelle d’Addis-Abeba a donné au PO un autre motif de satisfaction. En effet trois pays membres du PO ont déclaré leur engagement solennel à œuvrer au développement de la PF et à contribuer à l’atteinte des objectifs de FP2020. Ces pays (Bénin, Guinée et Mauritanie) s’ajoutent aux quatre (Burkina, Côte d’Ivoire, Niger et Sénégal) qui s’étaient engagés dans le même sens lors du lancement de FP2020 en Juillet 2012 à Londres. En Décembre 2014, les parties prenantes du PO se sont retrouvées à Paris pour la 3ème RA afin d’échanger sur les expériences des pays pour en tirer des enseignements. Ils ont présenté le Partenariat à de potentiels bailleurs de fonds. Ils ont procédé, à l’identification des priorités du Partenariat pour l’année 2015 et à la présentation des progrès réalisés tout au long de l’année 2014.
La réunion annuelle de Paris a aussi été une étape marquante dans l’octroi de financement de la part des bailleurs. Ces derniers ont eu à confirmer leur engagement auprès des pays membres en augmentant de 36% les fonds alloués au PO. Il est ressorti des échanges à Paris que l’accent sera mis sur quatre aspects stratégiques que sont : l’accès aux services de Planification familiale (PF), la disponibilité et l’approvisionnement en produits de PF déjà au centre des préoccupations lors de la deuxième RA, la création de la demande en PF et la création d’un environnement favorable à la PF.
Après cette troisième RA de Paris, marquée par la détermination et les engagements des principaux acteurs du PO, les 9 pays membres se sont retrouvés avec leurs partenaires, du 9 au 11 décembre 2015, cette fois ci à Cotonou dans la capitale économique béninoise. Il faut dire que cette 4ème réunion revêtait une importance particulière au vu des nouveaux défis qui attendaient les parties prenantes du PO. En effet, l’année 2015 marquait la fin des plans d’action de certains pays, mais aussi l’échéance de la phase d’« urgence d’agir » du PO. L’objectif de 1 million d’utilisatrices additionnelles de méthodes de PF avait été atteint et même dépassé avec 1,18 million d’utilisatrices additionnelles. A cause de ce bilan satisfaisant, le PO est entré dans une nouvelle étape. A savoir la phase d’accélération avec pour nouvel objectif 2,2 millions d’utilisatrices additionnelles d’ici 2020. Cette phase d’accélération 2016–2020 présente pour l’ensemble des pays et leurs partenaires, des enjeux importants, car en plus de l’objectif de 2,2 millions de femmes additionnelles utilisatrices de méthodes contraceptives modernes, les pays ont aussi décidé de procéder à la révision de leurs plans d’action en vue d’en faire des plans de deuxième génération, ce qui était déjà le cas du Burkina Faso et du Sénégal.
Afin de faire un état des lieux du démarrage de la mise en œuvre de la phase d’accélération conformément aux engagements pris en décembre 2015 à Dakar et d’établir les bases des prochaines actions pour une meilleure accessibilité aux services de la Planification Familiale, le Partenariat de Ouagadougou a tenu sa 5ème Réunion Annuelle à Abidjan du 12 au 14 décembre 2016. Le thème retenu était : « Promouvoir la contraception c’est garantir un meilleur avenir des jeunes ».
En 2016, grâce à la délégation des tâches, les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest ont assisté à l’introduction des contraceptifs injectables au niveau communautaire. Ils ont augmenté leur allocation budgétaire pour l’achat des contraceptifs et contribué à une meilleure communication et documentation sur les progrès de la planification familiale. Les bailleurs ont convenu de se focaliser sur trois priorités au cours de l’année 2017, à savoir l’évaluation et la mise à jour des plans d’action, l’investissement de tous les bailleurs dans les plans des pays et le dialogue entre bailleurs et pays pour un meilleur alignement des interventions.